Les startups de la consommation collaborative fleurissent depuis quelques années: tout semble aujourd’hui pouvoir se partager, s’échanger ou se louer entre particuliers. Le bouleversement des secteurs traditionnels est réel, moins par effet de mode que par nécessité de s’adapter à ces transformations économiques et sociales.
Plus encore, les acteurs traditionnels ont désormais bien compris que ces plus ou moins jeunes pousses portaient bien leur nom de startups du web, loin de l’association à but non lucratif.
Il s’agit avant tout de startups du web
Crise sans précédent, explosion d’internet et évolution des habitudes de consommation ont mené à un avènement de l’usage, primant de plus en plus sur la seule propriété*. Les startups de la consommation collaborative permettent ainsi à leurs usagers de privilégier l’accès à des biens et services (partage, échange, troc, revente, échange, location, don…) plutôt que leur possession ou simple acquisition.
(…)
En mettant en relation des inconnus à ces fins diverses, les acteurs de la consommation collaborative permettent certes de recréer du lien social tout en optimisant des ressources. Il n’en reste pas moins que ces acteurs sont avant tout des start-ups du web.
Leur cœur de métier est l’intermédiation
Cette intermédiation se matérialise par la construction puis l’amélioration continue d’une plateforme web et l’élaboration d’une stratégie autorisant
- d’une part l’acquisition d’une masse suffisante d’utilisateurs, nécessaire au fonctionnement même du modèle, puis à son développement ;
- et d’autre part la sécurisation des échanges voire des transactions entre leurs utilisateurs : niveau de détails des profils voire système de certification, messagerie en ligne ou non, système de paiement sécurisé, systèmes de notation et de recommandation augmentant la confiance et la transparence…
Dès lors, même dans les cas où il s’agit d’entreprises sociales et solidaires, peu d’éléments, sur le fond et en particulier sur les moyens de devenir rentables, diffèrent d’autres startups du web. En effet, elles ont besoin d’un investissement important pour financer leur croissance, leur fort potentiel de développement reposant sur leur capacité à convaincre et mobiliser une communauté de plus en plus importante et à favoriser suffisamment sa confiance pour la rendre la plus active possible (utilisateurs puis ambassadeurs). En bref, il s’agit d’offrir une position plus que centrale au “consommateur usager”.
(…)
La plateforme, quel que soit le service, joue le rôle d’un intermédiaire : ce rôle correspond à la source de ses revenus, directement grâce à un modèle marchand et/ou indirectement grâce à un modèle publicitaire.
Leur modèle économique est marchand, publicitaire ou mixte
Qu’ils se présentent ou non à l’origine comme à but lucratif, les acteurs de la consommation collaborative réalisent très vite que l’existence même de leur service est menacée sans monétisation du service.
(…)
Lorsque le service d’intermédiation proposé par la plateforme ne le permet pas (cas du don ou du troc, par exemple), la règle demeure : “si c’est gratuit, vous êtes le produit“.
La plateforme reposera sur un modèle publicitaire, vendant de l’audience à des annonceurs. (…)
Les modèles mixtes, alliant modèle marchand et modèle publicitaire, paraissent ainsi les plus opportuns tant du point des attentes de l’utilisateur vis-à-vis de la plateforme que du développement de cette dernière. Faible commission ou prix fixe combiné à des placements de produits ou partenariats auprès d’une audience nombreuse et très fortement qualifiée semblent les plus respectueux de l’état d’esprit du mouvement et plus prosaïquement, les plus pertinents pour assurer la rentabilité de ces startups.
(…)
Lire l’article complet directement sur le site maddyness.com : “Comment font les startups du web pour gagner de l’argent ?”
*Pour en savoir plus, consultez le magazine du collectif OuiShare, le blog de la consommation collaborative, le site du think tank Without Model et le livre blanc d’Edouard Dumortier